Plusieurs CAP de titularisation ont été tenues depuis août 2020. En effet, certain.es stagiaires n’ont pas pu faire leur stage probatoire de mai à juin 2020 pour des raisons médicales ou de maternité, si bien que leur titularisation n’a pu être prononcée qu’au fur et à mesure de l’achèvement de ces stages. La promotion 2019-2020 était composée de 800 inspecteurs stagiaires (y compris les contractuels handicapés, les 2 auditeurs et les 23 coopérants étrangers).

3 stagiaires n’ont pas suivi la scolarité (2 ont réussi un autre concours et 1 stagiaire informaticien a démissionné) 3 stagiaires n’ont pas achevé leur scolarité et suivent la promotion suivante.
14 stagiaires ont effectué de manière décalée leur stage probatoire pour diverses raisons (soucis de santé ou maternité)
Au final, la DG a prononcé un seul licenciement pour un agent qui n’avait validé ni la formation théorique ni le stage pratique. 3 agents ont été titularisés après prolongation de leur stage pratique. Il reste 3 agents (qui terminent actuellement leur stage probatoire) à titulariser.Solidaires Finances Publiques a toujours revendiqué une formation initiale orientée sur la carrière et non sur le premier métier. C’est pourquoi Solidaires Finances Publiques ne cesse de dénoncer cette nouvelle scolarité, non seulement installée dans la précipitation, mais qui ne répond en rien aux besoins réels des services et des stagiaires.

Dans le contexte actuel de réorganisation profonde des services de la DGFiP, il est extrêmement compliqué, voire impossible, d’anticiper au plus près les besoins des services, un an à l’avance, c’est-à-dire quand l'installation des premières affectations intervient au même moment que celle des titulaires du mouvement général… suivant. Et c’est sans compter les stagiaires qui ont postulé pour la DG ou les DNS et qui n'arriveront pas dans les directions locales de pré-positionnement. Ici ou là, cette difficulté peut conduire certaines directions locales à ne pas affecter les stagiaires sur un poste relevant de leur bloc fonctionnel de formation, ou de ne pas le respecter l’intégralité du délai de séjour. Même si pour cette promotion 2019-2020, la quasi-totalité des stagiaires a validé le stage probatoire, Solidaires Finances Publiques continue de s’opposer au principe même du stage probatoire. Ce couperet met une pression inutile et contre-productive sur les stagiaires dont abusent certains chefs de services ou directeurs. Il apparaît comme un frein pour les stagiaires à faire valoir leurs droits quand des directions ne respectent pas les préconisations de l’Enfip ou de la Centrale. Enfin, avec la crise sanitaire, les stagiaires de cette promotion ont vécu de manière très inégale leur stage probatoire, d’autant plus qu’il avait été transformé en stage de découverte pour redEnregistrer et fermerevenir au dernier moment un stage probatoire. De quoi en perdre son latin ….

Pour Solidaires Finances Publiques cette scolarité en mode dégradé ajoute des difficultés à une formation déjà fortement martyrisée, et ce malgré l’investissement sans faille des personnels enseignants et administratifs de l’ENFiP. Il incombera donc aux directions d'affectation de combler certains éléments de cette formation tronquée :
- elles devront faire preuve de compréhension vis-à-vis des jeunes inspecteurs en première affectation
- elles devront les accompagner, avec le soutien de l'Enfip, dans des actions de formation complémentaires,
- elles ne devront pas oublier, lors de la première évaluation de ces agent.es, dans quelles conditions ils ont débuté leur carrière d’inspecteur.
Ce suivi bienveillant devra d'autant plus perdurer dans le temps que la COVID 19 est toujours très présente et perturbe les offres de formation.De plus, Solidaires Finances Publiques a toujours revendiqué un stage hors du poste d’affectation, en tuilage et non en responsabilités. Au lieu de ça, les directions locales placent des agents sans aucune expérience et avec des connaissances techniques à parfaire sur des postes vacants pour mieux leur reprocher ensuite de ne pas être à la hauteur, oubliant que les stagiaires sont là pour apprendre et non pour faire comme un titulaire.
La DG a tellement promis au réseau une meilleure formation que de nombreuses directions n’ont pas compris que leur revenait une grande partie de la formation qui jusqu’ici était assurée par l'ENFiP soit en formation initiale, soit en formation premier métier. Enfin, Solidaires Finances Publiques a profité de ces CAPN pour dénoncer les dérives de la formation actuelle de la promotion 2020-2021 avec entre autres des cours en visio handicapés par des liaisons loin d’être optimales, avec la désignation de stagiaires comme tuteurs d’autres stagiaires, en matière d’indemnité de stage, d’erreurs sur les fiches de paie ou sur les remboursements des frais de changement de résidence (pour la promotion 2019-2020). En réponse, le Président de la CAPN s’entête à défendre la réforme de la formation même s’il reconnaît que des améliorations peuvent être apportées. Il indique que les retours tant de la part des chefs de service que des stagiaires sont positifs. Pour lui, le stage probatoire conserve tout son intérêt quand bien même peu d’agents sont écartés. Il minimise les dérives de chefs de service ou de directeurs locaux et invite les élu.es à lui faire remonter les sujets problématiques.
Toutefois, il reconnaît que du fait de la crise sanitaire, il faudra suivre cette promotion sur plusieurs années et appeler les directions à la vigilance, notamment lors des premières évaluations professionnelles de ces jeunes inspecteurs.
Il reconnaît par ailleurs que les cours en distanciel génèrent des risques d’isolement que l’ENFiP s’attache à éviter. Pour Solidaires Finances Publiques, la formation initiale doit être totalement repensée :

Solidaires Finances Publiques réaffirme sa forte opposition aux stages probatoires qui donne un pouvoir renforcé des directeurs d'affectation en matière de titularisation.
Mais comme il existe, Solidaires Finances Publiques exige que le stage pratique probatoire soit réalisé sur une résidence laissée au libre choix des stagiaires. Cela répondrait notamment à la problématique de la scolarisation des enfants.

Solidaires Finances Publiques demande que les agent·es en situation de handicap, lauréat.es du concours ou contractuels soient accueilli·es dans les meilleures conditions, et que le correspondant handicap les contacte en amont, afin d'anticiper l'aménagement de leur environnement scolaire.

Solidaires Finances Publiques rappelle son exigence du droit à la seconde chance en cas d’échec de la scolarité.

Solidaires Finances Publiques demande la présence d'un médecin de prévention implanté sur chacun des établissements. L'absence de médecin de prévention dédié aux établissements de l'ENFiP ne permet pas une intervention rapide et adaptée en cas d'incident. Sur ce sujet, nous réitérons notre exigence d'un accès confidentiel, facile et sans filtre auprès des intervenants sociaux, notamment du médecin de prévention.

Solidaires Finances Publiques exige que l'indemnité de stage soit revue à la hausse afin que les agent·es ne soient pas pénalisé·es pendant toute la durée de la formation initiale, y compris durant le stage pratique. Nous vous rappelons que le taux de base n'est pas revalorisé depuis 2006. La majorité des effectifs des écoles ont des frais de double résidence. Cette situation engendre pour les stagiaires une situation financière particulièrement difficile. A ce titre, nous demandons que le régime appliqué à l'établissement de Noisy soit au barème le plus haut et nous demandons la gratuité de l'hébergement et de la restauration pour toutes et tous.

Solidaires Finances Publiques exige la gratuité des modes d'hébergement pour tous les stagiaires de toutes les formations initiales quelque soit le grade.