Lors de sa conférence de presse le 16 janvier, le Président de la République a affirmé que pour les fonctionnaires, « le principal critère d’avancement et de rémunération devra être, à côté de l’ancienneté, le mérite. En tout cas davantage qu’aujourd’hui ». Ce sujet sera inscrit dans la future réforme de la fonction publique qu’il qualifie « d’historique ».
Après la réforme des instances de dialogue social et l’élargissement du recours au contrat par la loi de transformation de la fonction publique du 6 août 2019, le Président souhaite donc achever son programme « Action publique 2022 » en consacrant le mérite comme l’un des principaux critères de carrière et de rémunération des fonctionnaires.
À l’entendre, le gouvernement en aurait donc fait bien assez pour les fonctionnaires. Il rappelle la hausse de 3,5 % de la valeur du point d’indice en 2022, celle de 1,5 % en juillet 2023 ainsi que l’attribution de 5 points d'indice à tous les agent·es, à partir de janvier 2024, ce qui représente environ 25 euros de plus par mois par agent·e. Il vante par ailleurs la prime « pouvoir d’achat » ponctuelle et ses mesures visant les bas salaires, préférant quelques maigres mesures catégorielles et individuelles, insuffisantes, à une revalorisation d’ensemble.
Après avoir déjà attaqué le statut de la fonction publique, le gouvernement s'apprête à mettre en place un dispositif encore plus destructeur pour libéraliser davantage le monde du fonctionnariat : la prime au mérite. C'est une idée lamentable qui promet d'apporter le chaos dans nos services.
C'est en poursuivant la démarche entamée par l'ex-directeur général qui s'était rendu à l'école de Noisiel le 25 octobre 2023, que le Directeur général (DG) intérimaire s'est rendu à Clermont -Ferrand ce vendredi 9 février.
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