Après le passage en force du 49.3 et le rejet de la motion de censure, la journée de grève et de manifestations du 23 mars a été la plus massive depuis le début de la mobilisation, en rassemblant 3,5 millions de personnes. Sur l'ensemble du territoire, les cortèges ont été plus denses que le 7 mars, avec une participation très importante de la jeunesse.
La DGFiP poursuit son entreprise de tout numérisation de ses services. Toutes les missions de notre administration visent à être transformées par l’utilisation d’intelligences artificielles (IA) et le prochain projet de Contrat d’objectifs et de moyens (COM) confirme cette évolution. Si la DGFiP se défend de développer ces algorithmes à des fins budgétaires, les financements alloués pour ces projets sont systématiquement conditionnés à des suppressions de postes. Ces outils interrogent sur leur efficacité réelle, ils tendent souvent à abattre du travail en masse plutôt qu’à rendre un service public de qualité pour toutes et tous. Pour Solidaires Finances Publiques, l’IA telle qu’elle est déployée vise surtout à réduire les coûts de personnel et à privilégier le quantitatif au qualitatif.
La mobilisation sociale contre le projet de réforme des retraites depuis le 19 janvier 2023 est historique. Historique par la force de son rejet par la majorité de la population, historique par l’unité de l’ensemble des organisations syndicales, historique par le nombre de manifestantes et manifestants dans les cortèges sur l’ensemble du territoire, historique par le réveil social qu’elle a enclenché.
Comment ne pas entendre l’ampleur de cette sixième journée de grève et de manifestations contre le projet de réforme des retraites qui a, sans conteste, été la plus importante depuis le 19 janvier ?