En un mois, deux suicides et deux tentatives de suicide au sein de la DGFiP sont à déplorer. La situation est de plus en plus préoccupante. Par nature, un suicide, ou une tentative de suicide, est un événement grave qui doit interpeller l’administration. L’extrême souffrance de la personne qui passe à l’acte ne peut être isolée de l’organisation du travail et de son contexte surtout quand ces événements se sont déroulés sur le temps et le lieu de travail.
La loi de transformation de la Fonction publique de 2019 a conduit à une modification des instances de dialogue social par la création des CSA (comité social d’administration) et de son émanation relative aux conditions de travail, à la santé et la sécurité des personnels, la formation spécialisée (FS). La DGFiP s’est donc vu dotée d’une formation spécialisée de réseau (FSR) alors qu’un CHSCT de ce niveau n’existait pas.
C’est avec un certain plaisir que nous venons de lire une récente note de la DGFiP concernant les revenus et patrimoines des foyers les plus aisés en France qui renforce nos constats et analyses ainsi que ceux d’un certains nombre d’économistes. Et une fois de plus le constat est sans appel : les ultra-riches sont de plus en plus riches, les inégalités se creusent et l’impôt est de moins en moins progressif et redistributif.
Le précédent ministre de la fonction publique avait suscité la colère des agentes et agents publics en annonçant le passage à trois journées de carence des fonctionnaires et la baisse de 10% de la rémunération des personnels placés en congé maladie. Ces annonces ont largement contribué au nombre très important de grévistes le 5 décembre dernier.
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