La pandémie assène un coup de massue à l’activité économique de nombreux pays, dont le nôtre. Comme de très nombreux autres secteurs, la Direction générale des finances publiques (DGFiP) tourne au ralenti. Le plan de continuation détermine les missions prioritaires, elles mobilisent des agent.es très sollicité.es dans la période.
Par ailleurs, de nombreux agent.es sont en télétravail.
Cette crise provoquera des dégâts économiques et sociaux dont personne à ce jour ne peut mesurer précisément l’ampleur. Chacun sait cependant qu’ils seront, sans aucun doute possible, profonds et durables. En témoignent les premiers chiffres relatifs au chômage partiel qui concernait 730 000 personnes en date du 24 mars contre 300 000 lors de la crise de 2008. En témoignent également les premières estimations de la récession que devrait connaître le pays (au minimum -1 point de produit intérieur brut).
Le gouvernement a annoncé certaines mesures dans la gestion de la pandémie. De nombreux fonctionnaires sont mobilisés pour permettre à l’État, plus l’argent l’action publique, de fonctionner mais aussi pour soutenir l’activité économique. Et dans ces conditions exceptionnelles, l’argent est le nerf de la guerre...
A la DGFiP, les pouvoirs publics veulent imposer un autre « modèle » : depuis sa création, la DGFiP subit un affaiblissement certain. Mais la période qui s’ouvre porte des ruptures plus inquiétantes/ graves.
Plusieurs attaques sont menées frontalement contre « Bercy » et la DGFiP : la conception idéologique des missions de service public se traduit à la DGFiP par une remise en cause des orientations des missions et des changements de leur périmètre à l’heure où les pouvoirs publics veulent imposer une réorganisation territoriale brutale de la DGFiP. Pour Solidaires Finances Publiques, l’heure est à la contre- offensive globale avec des lignes revendicatives adaptée aux enjeux sociaux.
Des services d’Île-de-France (1 500 agents) et de métropoles régionales (1 000 agents) vont être délocalisés, d’une façon progressive sur une période de 6 ans, de 2021 à 2025. Plus de 400 communes se sont portées candidates mais seules 250 ont présenté un dossier complet et/ou exploitable.
La première sélection des 50 villes qui verront des emplois implantés vient d’être dévoilée. Une seconde vague de 15 à 20 agglomérations le sera en avril prochain.