Pour commencer cette séance, nous avons mis plus d’une heure avant de pouvoir enfin lancer le démarrage des débats pour des raisons techniques. Une heure sur une réunion de trois heures n’est pas sans conséquences importantes sur le déroulement de l’ordre du jour. Le ministère des Finances n’est toujours pas en capacité d’organiser des réunions en visioconférence dans de bonnes conditions. Ceci nous a obligés à revoir le déroulé de la séance qui s’est centré sur deux points : l’actualité COVID et une présentation d’AlloDiscrim.
Le e-commerce devient, à l’échelle mondiale, un enjeu majeur, voire titanesque. Qu’on s’en félicite ou qu’on le déplore, cet accroissement exponentiel va sûrement se poursuivre dans les temps qui viennent. La crise sanitaire elle-même, peut s’analyser comme un accélérateur supplémentaire de ce point de vue.
Communiqué des syndicats CGT, FO et SUD de l’Insee
Récemment, le ministre de l’Intérieur M. Darmanin a déclaré que les enquêtes de victimation et les études qui en sont tirées « niaient le réel » et valaient moins que l’appréciation d’un boucher-charcutier de Tourcoing.
Ces propos conduisent à une remise en cause des travaux de notre institut ainsi que du sérieux et de la qualité du travail de nos collègues. Ces propos pourraient en outre avoir pour objectif de décrédibiliser l’ensemble des productions de l’Insee et de la statistique publique. Ils sèment le doute sur l’utilité de nos travaux, dont l’objectif est « d’éclairer le débat public et de guider la décision politique en toute neutralité ».
Les enquêtes auprès des ménages sont réalisées au sein de notre institut avec tout le sérieux nécessaire. Elles sont initiées après concertation au Comité National de l’Information Statistique (CNIS). Elles sont conçues sur la base du savoir-faire de nos concepteur.trice.s d’enquête. Les échantillons sont tirés par des méthodologues aguerri.e.s en suivant des process qui ont fait leur preuve. Les enquêtes sont réalisées sur le terrain auprès de milliers d’enquêtés – y compris des bouchers-charcutiers – par des centaines d’enquêtrices et d’enquêteurs consciencieusement coordonné.e.s par des équipes professionnelles. dans toutes les régions. Dans le cas des enquêtes de victimation, elles sont co-produites avec le service statistique du ministère de l’Intérieur qu’un certain Gerald Darmanin menaçait il y a peu de supprimer.
Ces enquêtes débouchent sur des résultats précis et solides mis à la disposition du public le plus large. Chacun.e est libre d’en tirer les conclusions qu’il souhaite mais nous dénonçons l’instrumentalisation faite par le ministre de l’intérieur. Celui-ci invalide sans arguments les chiffres qui ne lui conviennent pas. La statistique a justement pour rôle et pour objet d’appréhender des réalités complexes en se détachant des biais de proximité qu’implique l’expérience ordinaire de chacun.e.
On s’étonne d’ailleurs qu’un ministre de l’intérieur semble déçu de constater que la délinquance stagne. Ne devrait-il pas s’en féliciter pour le bien commun ? C’est que M. Darmanin a des ambitions personnelles bien plus précieuses à ses yeux que la sécurité collective. Nous ne sommes pas dupes des intentions réelles de M. Darmanin.
Toutefois, ne prenons pas ces propos d’un membre du gouvernement, à la légère ! Ils engagent la parole du gouvernement. M. Le Maire, notre ministre de tutelle cautionne-t-il cette vision de notre engagement et du produit de notre travail ?
Il est consternant pour nous d’apprendre par la voix d’un ministre le positionnement de nos gouvernants sur l’utilité de notre mission. Pour notre part, que les chiffres plaisent ou non au ministre de l’intérieur, nous réaffirmons l’indépendance, le sérieux, la qualité et l’utilité des travaux de l’institut.
Nous demandons donc à notre directeur général M. Tavernier de rappeler à son tour au gouvernement l’utilité de nos missions, l’indépendance et le sérieux de nos travaux, de dédire le ministre de l’intérieur et de confirmer la validité des résultats d’enquêtes, même s’ils ne plaisent pas au ministre de l’intérieur.
Montrouge, le 20 mai 2021
Courrier intersyndical du 30 avril 2021 des Fédérations aux Finances (Solidaires Finances, la CGT Finances, FO Fédération des Finances, CFDT Finances, UNSA Fédération des Finances, CFTC Finances, CFE-CGC Fédération Finances) au Ministre de l'Economie, des Finances et de la Relance, à propos de la mauvaise qualité du dialogue social au MEFR.
Monsieur le Ministre,
À plusieurs reprises, nos fédérations Solidaires, CGT, FO, CFDT, UNSA, CFTC et CGC ont dénoncé la mauvaise qualité du dialogue social qui règne au ministère. À maintes occasions, en réunion, par courrier, dans leurs écrits, elles ont fait part de leurs demandes en la matière, avec bien peu de résultats positifs.
Aujourd’hui, elles vous alertent sur la dégradation de ce dialogue social mais aussi sur la nécessité de l’améliorer et ce à tous les niveaux, ministériel, directionnel, national et local.