Poursuivre le combat car d'autres choix sont possibles
Alors que le mouvement social contre le projet de la réforme des retraites se poursuit avec le soutien de la population (60 % de soutien le 14 janvier) le gouvernement s'entête à vouloir imposer une réforme globale injuste. Il met en avant l’enjeu du financement, estimant que seule sa réforme permettrait de « sauver le système actuel ».
Le code des pensions civiles et militaires adossé au statut des fonctionnaires pose le principe que tout fonctionnaire a droit à une pension correspondant à 75 % du traitement indiciaire des six derniers mois de la carrière professionnelle : celle-ci est linéaire et non hachée, contrairement au secteur privé mais les taux de remplacement sont comparables. Aujourd'hui, dès 62 ans le fonctionnaire peut bénéficier (au prorata des trimestres cotisés) d'une allocation pécuniaire personnelle et viagère versée mensuellement pendant toute la durée de la vie et, en cas de décès, aux conjoint·es, ex-conjoint·es sous la forme d'une pension de réversion.
Le mouvement social contre le projet de réforme des systèmes de retraites connaît depuis le 5 décembre une intensité et une durée historiques. Après 40 jours, la population reste majoritairement opposée à ce projet et soutient ce mouvement. Celui-ci entre dans une phase décisive qui nécessite de l’amplifier.
Une nouvelle fois, la mobilisation ce 9 janvier a été exceptionnelle par son ampleur et son caractère interprofessionnel. Elle s’inscrit dans une mobilisation historique lancée par la grève du 5 décembre 2019.
Page 196 sur 274