À l’entendre, le gouvernement en aurait donc fait bien assez pour les fonctionnaires. Il rappelle la hausse de 3,5 % de la valeur du point d’indice en 2022, celle de 1,5 % en juillet 2023 ainsi que l’attribution de 5 points d'indice à tous les agent·es, à partir de janvier 2024, ce qui représente environ 25 euros de plus par mois par agent·e. Il vante par ailleurs la prime « pouvoir d’achat » ponctuelle et ses mesures visant les bas salaires, préférant quelques maigres mesures catégorielles et individuelles, insuffisantes, à une revalorisation d’ensemble.
Après avoir déjà attaqué le statut de la fonction publique, le gouvernement s'apprête à mettre en place un dispositif encore plus destructeur pour libéraliser davantage le monde du fonctionnariat : la prime au mérite. C'est une idée lamentable qui promet d'apporter le chaos dans nos services.
C'est en poursuivant la démarche entamée par l'ex-directeur général qui s'était rendu à l'école de Noisiel le 25 octobre 2023, que le Directeur général (DG) intérimaire s'est rendu à Clermont -Ferrand ce vendredi 9 février.
Le 16 janvier le Président de la république a confirmé vouloir faire du chantier de la rémunération des fonctionnaires une priorité en introduisant une partie importante de « mérite » dans leur salaire afin de « valoriser » leurs engagements professionnels au service de l’intérêt général. Cette « innovation » politique n’est, ni plus ni moins, la continuité de la casse du service public, du statut de la Fonction publique en lien avec la loi de la transformation de la Fonction publique de 2019 avec entre autre une ouverture en matière de recrutement par la voie de la contractualisation !
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