Dans le cadre du plan égalité professionnelle ministériel, une réunion technique ministérielle s’est tenue sur les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, le 8 février. Le même constat est confirmé, année après année… les agentes du MEFR sont moins bien rémunérées que les agents.
A la Fonction Publique d’État, en 2019, les femmes touchaient 13,10 % de rémunération en moins que les hommes. Aux Ministères Économiques et Financiers, en 2021, l’écart en défaveur des femmes est de 8,10 %... alors que nous en sommes déjà à notre 3ème plan ministériel relatif à l’égalité femmes/hommes...
A un mois pile de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le 8 mars, ces constats renouvelés et jamais corrigés laissent un arrière-goût bien amer et une question, parmi d’autres : et donc ? Des correctifs ? Des moyens budgétaires ?
Seule réponse serinée tout le temps de cette réunion dite technique : il faut affiner les analyses et déterminer les actions à mener.
Et donc ? Rien.
À l’occasion de la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes, comme dans plus de 70 pays, l’Union syndicale Solidaires appelle à la grève sur les lieux de travail, dans les foyers, dans les écoles et les universités. Pour interrompre toute activité productive et reproductive, formelle et informelle, rétribuée et gratuite. Pour se réapproprier tous les espaces publics.
Les femmes représentent 90 % du personnel de caisse des magasins, 70 % du personnel de santé et de soutien et 67 % du personnel d’entretien. En France, 70 % des personnes précaires sont des femmes.
Les femmes sans papiers sont confrontées à la surexploitation et aux discriminations, épuisées par les conditions de travail dans lesquelles elles exercent leurs métiers.
Au quotidien, les femmes et minorités de genre subissent les violences sexistes et sexuelles en plus des violences économiques : salaires extrêmement bas, temps partiels…
Et les femmes handicapées subissent d’autant plus toutes ces violences et inégalités.
Solidaires réaffirme que ce ne sont pas aux femmes de payer le prix de la crise sanitaire, économique et sociale et nous nous opposons aux politiques patriarcales, sécuritaires, nationalistes, néolibérales et extractivistes dont les femmes sont les premières victimes.
Tract de l'UNIRS (Union Nationale Interprofessionnelle des Retraités et retraitées de Solidaires) pour la journée du 8 mars
Les mesures prises depuis 5 ans par le Président actuel montrent bien au service de qui il s’est placé, et ce n’est pas à celui des sénior.es, loin s’en faut. Il est vrai qu’avec 18% de voix au premier tour, cela représente à peu près à quel point sa république en marche séduisait d’électeurs et d’électrices. En mars 2017, Macron prétendait valoriser l’apport des sénior.es à la société - c’est exactement le contraire qu’il a mis en œuvre, par son mépris, la stigmatisation de celles et ceux qui coûtent-cher et qui-ne-font-rien.
La dégradation continuelle des services publics affecte les populations les plus modestes, et elle touche aussi particulièrement les femmes. Ce texte, signé par des associations féministes, syndicats et organisations, (dont l’Union Syndicale Solidaires) traite des services publics de soin (santé, petite enfance et perte d’autonomie) sous un éclairage de genre.