En un mois, deux suicides et deux tentatives de suicide au sein de la DGFiP sont à déplorer. La situation est de plus en plus préoccupante. Par nature, un suicide, ou une tentative de suicide, est un événement grave qui doit interpeller l’administration. L’extrême souffrance de la personne qui passe à l’acte ne peut être isolée de l’organisation du travail et de son contexte surtout quand ces événements se sont déroulés sur le temps et le lieu de travail.
La loi de transformation de la Fonction publique de 2019 a conduit à une modification des instances de dialogue social par la création des CSA (comité social d’administration) et de son émanation relative aux conditions de travail, à la santé et la sécurité des personnels, la formation spécialisée (FS). La DGFiP s’est donc vu dotée d’une formation spécialisée de réseau (FSR) alors qu’un CHSCT de ce niveau n’existait pas.
Depuis des années, la question de l’attractivité des emplois dans la fonction publique est sur la table, et les alertes, avant d’être portées par France Stratégie, l’avaient été par les organisations syndicales, notamment par Solidaires Fonction Publique mais aussi aux Finances et à la Direction générale des Finances Publiques respectivement par Solidaires Finances et Solidaires Finances Publiques.
Aujourd’hui l’intelligence artificielle (IA) est partout, et la DGFiP ne fait pas exception. Dans notre administration elle impacte l’exercice des missions et des conditions de travail des agents et des agentes avec des conséquences sur le service rendu aux usagers et usagères.
Pour mieux mesurer et comprendre l’influence de ces technologies sur nos missions, notre organisation syndicale a envoyé un questionnaire au plus de 90 000 agent·es de la DGFiP. En effet qui de mieux concernés que les personnels qui utilisent au quotidien ces IA ?