[Communiqué Solidaires Fonction Publique]
À peine nommé, le nouveau ministre de la fonction publique a indiqué vouloir débureaucratiser les services publics. Vocabulaire qui laisse d’ores et déjà entrevoir les orientations d’une politique libérale aux antipodes des besoins en termes de services publics pour la population et les usager·es. C’est pourtant cette politique libérale qui a amené les services publics dans la situation de délabrement que nous connaissons aujourd’hui. Ce gouvernement va continuer ce que les précédents avaient largement entamé : toujours moins de règles pour le patronat, toujours moins de sécurité pour les travailleurs·euses.
Sous prétexte d’un déficit public non maîtrisé, on nous prépare à une austérité aggravée avec des réductions de dépenses publiques et sociales importantes. Les mêmes recettes seront donc mises en œuvre dans les prochaines semaines : celles de l’injustice fiscale et donc de l’injustice sociale.
[Communiqué CGT Fonction Publique, FSU, Solidaires Fonction Publique du 17/09] L’actualité récente a montré combien la désespérance sociale créée par des années de politiques d’austérité produit des divisions dans le pays et nourrit le discours et la montée de l’extrême-droite. Les inégalités d’accès aux droits créées par l’éloignement des services publics, voire leur destruction dans certains cas, aggravent considérablement toutes les inégalités sociales, délaissant ainsi toute une partie de la population.
Même si nous ne savons pas ce que seront précisément les projets de lois de finances du budget de l’État et du financement de la sécurité sociale, les lettres de cadrage envoyées par les ministres démissionnaires en charge du budget et des comptes publics vont a priori dans le même sens que 2024, réajustés des annulations de crédits de 10 milliards en janvier 2024, puis des 10 milliards de juin 2024…