Deux mois après les élections législatives anticipées, et au mépris des résultats qui se sont exprimés, Emmanuel Macron, vient de nommer avec l’aval du Rassemblement National Michel Barnier, homme politique issu des rangs des LR comme 1er ministre. Par cette nomination, le président de la République piétine la démocratie.
La Cour des comptes vient de rendre public son rapport sur « la situation et les perspectives des finances publiques » annonçant ainsi un déficit public à 5,5 %, du PIB soit 0,6 point au-dessus des prévisions.
Le pays traverse une séquence politique inédite : après avoir évité le pire en écartant le Rassemblement national du pouvoir, l’absence de nomination d’un nouveau gouvernement constitue un hold-up et une atteinte sans précédent à la démocratie. Emmanuel Macron, en refusant la démission de son 1er ministre G. Attal, le somme de gérer les affaires courantes.
Les résultats du second tour des législatives sont tombés, écartant le Rassemblement National et ses alliés du pouvoir, ce qui est une bonne nouvelle. Pour autant, cette bonne nouvelle ne doit pas cacher la réalité : l’extrême-droite augmente très sensiblement le nombre de ses députés et reste, en nombre de voix, le premier parti du pays. Ses idées sont ancrées durablement dans la société et dans les territoires. Rien n’est donc réglé, nous sommes en sursis !