Bien que les pouvoirs publics s’en défendent, c’est bien une véritable « révolution » que la gestion publique devrait connaître. Plusieurs chantiers engagés montrent en effet que la gestion publique se modifie en profondeur, posant par là-même des questions sur l’évolution du métier de comptable public, de la séparation ordonnateur/comptable, des missions exercées par les agent-es, etc.
Ces chantiers sont engagés après une longue période de montée en puissance de la dématérialisation, de restructurations au sein de la DGFiP et d’évolutions institutionnelles privilégiant l’intercommunalité et l’échelon régional (avec désormais 13 régions au lieu de 22 avant 2015). Ces chantiers touchent au sens, au périmètre et au rôle de l’action publique. Les voici brièvement exposés...
L’état des lieux de la mise en œuvre du prélèvement à la source établi par le gouvernement montre que de nombreux contribuables se sont adressés aux services des Finances publiques pour comprendre le dispositif et/ou modifier leur taux. Si le gouvernement a une fâcheuse tendance à se féliciter du bon lancement du prélèvement à la source, il est cependant utile de revenir sur la façon dont ce changement a été appréhendé par les contribuables.
Mélangeant tout, dépenses de l’État, dépenses des collectivités locales et dépenses sociales, le discours néo-libéral et gouvernemental martèle que l’État coûte trop cher en France. Disons-le d’emblée : statistiquement, rien n’est plus faux !
Le terme service public désigne tout à la fois une mission, c’est-à-dire une activité d’intérêt général, et un mode d’organisation consistant à prendre en charge directement ou indirectement ces activités d’intérêt général par des personnes publiques (État, collectivités territoriales, établissements publics) voire privées, mais sous le contrôle d’une personne publique. Le présent article reviendra sur ces principes et sur sa profonde remise en cause par les projets gouvernementaux.